mardi 17 décembre 2013

Bonnes fêtes à tous

Voila, 

Je vais laisser en chansons jusqu'au moment où j'aurai quelque chose à vous raconter ou vous faire entendre.

J'ai écrit la semaine dernière (contrairement aux apparences) une nouvelle
chanson : "Le chat de Sacha"

C'est un cha cha chat ...

Pour l'anecdote je l'ai enregistré sous le regard angoissé de mon chien qui n'a jamais été aussi stressé d'entendre autant de fois le mot chat !
Et je l'ai achevé au mixage avec les bruitages ...

En résumé je dirais que c'est une version animalière des Sucettes de Gainsbourg.

J'en profite pour vous mettre dans le jukebox les chansons que j'ai écrites ces deux dernières années.

Vous pouvez toujours m'envoyer vos appréciations, mais de grâce, laissez leur au moins une petite chance de vous apprivoiser en les écoutant 2 ou 3 fois (par forcement le même jour). On compare malheureusement toujours une nouvelle chanson après une seule écoute, à celles que l'on vous matraque plus ou moins sournoisement à la radio.

Juste une petite explication de texte à propos de certaines de ces chansons, surtout si le mauvais mixage ne vous permet pas bien entendre les paroles.

"Le chat de Sacha" : No comment

"A bientôt mon Ceïko" : no comment (j'en ai déjà parlé)

"Tu vois cette fille dans la foule"  : 
Il m'est souvent arrivé de penser en croisant dans la rue, une fille que rien vraiment ne permet de la distinguer particulièrement, ni son physique, ni beau, ni laid, ni ses vêtements pas spécialement singuliers, qu'elle avait dû passer des après midi entières à faire du shopping et des heures dans des cabines à essayer
un tas de fringues avant d'élire ceux qu'elle porte sur elle et qui pour nous reste invisibles.
La musique est une ritournelle de 4 mesures qui tournent en boucle comme une spirale infinie.

"Ca pourrait être pire pour toi"  : no comment (déjà évoquée)
"Musiquicide"  : no comment (a même fait l'objet d'une petit concours sur ce blog)








Bonne fêtes de fin d'années.







jeudi 12 décembre 2013

Tout devrait avoir une fin



Aussi  curieux que cela puisse paraître, c’est finalement moi qui suis parti
d’Europe 1, après un an de week-ends épuisants.

La radio changeait. On l’entendait plus que l’on ne l’écoutait. Les émissions construites, donc nécessitant un réalisateur, avaient fait place à des émissions de publicités dans lesquelles on passait des écrans de disques.
Et plus tard encore, même le choix des disques est devenu un acte commercial. Je ne parle pas des stations appartenant à Radio France.

Ensuite il y a eu la fin du monopole et l’éclosion des radios libres, avec une multitude d’animateurs, parfois bien moins professionnels que ce que je faisais dans ma chambre, quinze ans plus tôt, malgré mes douze ans.

Tout devrait avoir une fin, mais si j’ai arrêté de faire des conneries à la radio, je continue à en faire dans ma vie de tous les jours, au grand désespoir de ceux qui m’entourent.

Mais c’est une autre histoire que je pourrais peut être un jour ...

En revanche je pense que je vais arrêter d'alimenter ce blog puisque j'ai fini de vous conter mes aventures radiophoniques et que je n'ai pas la prétention de pouvoir vous tenir en haleine toutes les semaines,  avec des sujets divers et variés, moi tout seul.

Je viens de terminer hier soir une nouvelle chanson (version animalière des sucettes de Gainsbourg)  : le chat  de Sacha, que je vous offrirai le semaine prochaine en cadeau de fin d'année.

Bises à tous

jeudi 5 décembre 2013

Concerto pour transistors (II)



Quelques dimanches plus tard, je planche sur la problématique suivante :
J’ai un bobino de 40 secondes contenant Eric Lipman disant : « C’était Stockhaussen. On se retrouve après les informations de 14h. » et derrière je dois envoyer 4 pubs de trente secondes.

Question à 15 points : A quelle heure dois-je envoyer le bobino de désannonce enregistrée par Eric, dans la musique de Stockhausen que je shunterai sous sa voix.

A/  13h 57 et 40 secondes
B/  13h 57 et 20 secondes
C/  13h 58 et 20 secondes

Si vous avez coché la réponse B, vous pouvez être réalisateur.

En effet, 40 secondes de bobino, plus 4 fois trente secondes de pub, (soit deux minutes de pub) égales deux minutes et 40 secondes.
Donc 13h, 60 minutes et 00 secondes moins 2 minutes 40 = 13h 57’ 20 ‘’

Seulement voilà, le journal de 12h30 avait débordé de 3 minutes et nous avons démarré l’émission de Eric, à 13h 03 au lieu de 13h00.
Aussi à l’heure fatidique de 13h 57 et 20 secondes, nous avons comme prévu, envoyé la désannonce d’Eric, mais j’avais oublié que la bande principale avait fatalement 3 minutes de retard. 
Aussi, c’est par-dessus la musique de Mozart que le grand Eric Lipman à dit « C’était Stockhausen … »

Là j’ai fait un carton plein. Eric Lipman m’appelle immédiatement pour me demander au téléphone si je ne suis pas devenu fou ? je lui expose mes raisons et il me répond :
E.L. – Justement, Jacques David déjeune avec moi. Nous écoutions l’émission ensemble, je vous le passe !
J D – Faites rectifier tout de suite après les infos, par la speakerine et rendez vous demain dans mon bureau ! »

Du coup je me suis tellement stressé que j’ai enchaîné un véritable festival de bourdes qui a duré toute l’après-midi.
Je vous fais grâce des disques 33 tours qui sont passés en 45t…

Mais la palme m’est attribuée au cours de l’émission de Daniel Patte,  pour la séquence suivante. 

Contrairement à l’émission précédente, là, Daniel est en direct mais la speakerine qui fait les pubs est enregistrée.

La prochaine de ses interventions est prévue pour tomber pile sur la première note du célèbre carillon d’Europe 1.
Qui n’a pas entendu  ce légendaire  :  « Europe 1, à la première note du carillon, il sera exactement… » ?

Je pré-écoute son intervention : elle fait 3 pubs de 45 secondes, soit 2‘15’’ et termine en 6’’ par : « Les montres Timex vous donnent l’heure, à la première note du carillon, il sera très exactement 16h.»

Donc je dois démarrer son bobino à 2’21 avant 16h soit : 15h 57’ et 39’’.
Je ne sais plus comment j’ai fait mais le carillon a sonné 7 secondes trop tôt ! 

Le carillonneur ne devait pas avoir de montre Timex.

jeudi 28 novembre 2013

Pas d'erreur c'est Lesieur !

Parfois même moi je me demande d'où me viennent certaines inspirations !
(là c'est vraiment le cas de le dire)  

Je vous laisse regarder les deux premières pub pour Lesieur.

Puis un petit spot plein de finesse dont la chute est un détournement du fameux slogan "Lesieur" ...




vendredi 22 novembre 2013

Concerto pour transistors (I)



Vous comprenez pourquoi, à partir de 13h,  je rentre dans un état second.
(pour les infidèles lecteurs : lire les chapitres précédents)

Je dois diffuser après les infos, l’émission d’Eric Lipmann : « Concerto pour transistors»



Le mécanisme de l’émission est presque le même que celui de l’émission d’André Verchuren, même si la musique est légèrement différente.

L’émission est pré-enregistrée et compte tenu de sa durée, une heure trente, elle s‘étend sur deux bobines.
La première, longue de 730 mètres, assure 13h/14h et la deuxième, plus petite, est pour la dernière demi-heure restante.

Contrairement à la bobine de Verchuren qui est divisée en 10 plages et ne contient que les annonces de disques que nous diffusons en direct, celle-ci est constituée de l’intégralité de l’émission. Les interventions d’Eric Lipman et les extraits musicaux qu’il a soigneusement choisis ne représentent que 3 plages nous permettant de diffuser en direct  les écrans de publicités.

A la fin dans cette grande bobine nous enchaînons sur un écran de publicités, les informations, un autre écran de publicités et l’envoi de la petite bande pour la dernière demi-heure.

Donc un peu après 12h30, lorsque le journal prend sa vitesse de croisière, je quitte rapidement ce studio pour aller installer  «Lipmann» qui est diffusé depuis celui d’en face.

Là, je sors la bande de 730 mètres de sa boite et elle me tombe en perruque entre les jambes ! Elle n’était pas assez serrée. Même cause, même effet que dans le "Chapitre RTL" !  Mais la grosse différence est que nous sommes à 20 minutes de l’heure de diffusion ! Je manque de défaillir.

J’appelle au secours tous les techniciens alentour. Et là nous sommes tous comme à la chaîne. Depuis le plateau droit du magnéto, celui qui réceptionne la bande, jusqu’au bout du couloir quelques dizaines de mètres plus loin, nous somme tous, scotch et ciseaux à la main, entrain de défaire les nœuds. C’est une vision d’horreur. Au fur et à mesure que progresse notre travail collectif, je rembobine. Nous avons réussi à sauver 40 minutes, sur les 53 minutes originelles.
On doit donc meubler le premier quart d’heure. La speakerine (on appelait comme cela les liseuses de pubs) annonce qu’on retrouve bientôt Eric Lipmann et on passe un disque de secours.
Pendant ce temps, j’essaye d’isoler un « Bonjour » sur ce qui reste de la bande pour pouvoir enchaîner l’émission.   

C’est bon, je suis prêt et c’est parti.

Aucun auditeur ne s’aperçoit de quoi que ce soit, si ce n’est Eric lui-même, qui déjà m’appelle au téléphone !

vendredi 15 novembre 2013

Les banques sont-elles aux mains des juifs ?



Attention :  Les préjugés sont dangereux et les idées préconçues sur les juifs, entre autres, nourrissent l’antisémitisme.

Qui  n’a jamais entendu ces poncifs :
"L’argent est  exclusivement entre les mains de juifs. D’ailleurs ils contrôlent le monde de la finance puisque les banques leur appartiennent ! "



Est-ce la vérité ?


Avant de répondre à cette question, j’aimerais vous replonger dans une scène (ou la faire découvrir à ceux qui ne l’ont jamais vue) du merveilleux premier film de Claude Berri : « Le vieil homme et l’enfant » dans lequel il répondait à une question similaire : Les juifs sont ils reconnaissables à leur nez ?




Maintenant à la question antisémite  : Les banques sont-elles entre les mains des juifs ?

Je répondrais :  très peu d'entre-elles.

En tout cas bien moins que celles qui sont entre les mains de l'Eglise Catholique et qui sont dirigées par des abbés.

Quelques noms au hasard  ?

- l'abbé Céheu,
- l'abbé Céhi, 
- l'abbé Cépé 

et le plus célèbre de tous : L'abbé Ennepé !!

Alors prenez garde en général, de certains types mal attentionnés qui affirment n'importe quoi,  et en particuliers des stéréotypes !!


vendredi 8 novembre 2013

Une petite compil'



Toujours dans l’émission de Dumas. Le technicien me demande d’évaluer la durée restante de la chanson en cours de diffusion.

La tête ailleurs comme souvent, je me penche sur le disque et au lieu d’appuyer sur la petite lumière située au bord du plateau, pour éclairer le disque, je soulève carrément le bras de la platine. Silence subit dans le studio et sur l’antenne. Je réalise en un éclair mon geste et je relâche le bras immédiatement, qui retombe lourdement sur le vinyle.

Ca fait tout de suite professionnel !



Tout comme, lorsque le technicien envoie à nouveau les quatre pubs de l’écran précédent parce que j’ai oublié de changer les cassettes contenues dans les lecteurs.



Et également, lorsque le journaliste dit :

- Bonjour Albert Simon, alors quel temps prévoyez-vous  pour aujourd’hui ?

Et que le magnéto qui doit diffuser la réponse d’Albert, comme si ce dernier était en direct, est réglé sur la vitesse de défilement rapide, alors que c’est sur la vitesse lente qu’il a été enregistré. Conséquence, il a la voix de ceux qui viennent de respirer de l’hélium*.



Dans un autre registre : Un jour, Jacques David, en prévision du remplacement d’un réalisateur qui part en congés dans quinze jours plus tard, me demande de venir vendredi et samedi prochains assister aux  émissions du petit matin. Elles sont tout à fait différentes de celles que je réalise déjà le dimanche. En outre, elles  démarrent une heure plus tôt !

Raison de plus pour verrouiller mes connaissances.

Je me lève donc à quatre heures.

L’après-midi, à moitié dans le gaz, je suis à mon bureau, où je prépare l’émission de samedi. Jacques David passe sa tête par la porte entrouverte et me demande si je peux le dépanner exceptionnellement le lendemain samedi, pour la tranche horaire 11h à 12h car un autre réalisateur est absent. J’acquiesce, mais ne percute pas.

Le lendemain, je me relève à 4h pour assister comme convenu à l’émission du samedi.

A 9 heures je suis décalqué de fatigue et je décide de rentrer chez moi faire une sieste.

Ma prochaine émission étant dans la tranche horaire 17h30/19h. je mets mon réveil à 16h et débranche le téléphone. J’ai simplement oublié la demande exceptionnelle de Jacques David pour l’émission de 11h à 12h !

Le chef d’antenne a donc entamé le tome deux de ses rapports me concernant.



Du coup, sa colère passée, Jacques David décide finalement de ne pas me confier ces deux émissions du petit matin. Je vais pouvoir dormir dans mon lit, et non pendant mon boulot ! 


Voici à titre indicatif mon emploi du temps certains dimanches :



5h58 :  Indicatif d’ouverture de la chaîne

6h / 6h30 : André Verchuren

6h30 / 9h30 : André Dumas



11h30 / 12h30 : Pierre Péchin

12h30 / 13h : Europe midi dimanche

13h / 14h30 : Concerto  pour Transistor  - Eric Lipman

14h30 /  17h30  : Daniel Patte.



19h / 19h30 : Europe soir

19h30 / 22h : Goliath

22h / 1h : Christian Morin

1h05 Indicatif de clôture de la chaîne



Soit une journée de 16H30 de boulot !

Pas étonnant que je fasse des conneries.




*  Les plongeurs sous-marin pour pouvoir descendre à de très grandes profondeurs, remplacent l’air comprimé qu’ils ont habituellement dans leur bouteille, par un mélange à base d’hélium. De retour à l’air libre, lorsqu’ils parlent, ils ont une voix de personnages de dessins animés.